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Les vestiges romains

Le Diois est l’héritier du territoire des Voconces, peuple gaulois de l’âge de Fer (-800 ; -125), dont il reste peu de choses.  Nous les connaissons surtout grâce à la littérature et aux inscriptions romaines. En effet, la cité voconce est conquise par les Romains au 2e siècle avant J.-C. Ce territoire, comprenant le Diois et le Vercors et s’étendant jusqu’à Gap, Sisteron, Vaison-la-Romaine et Manosque, est administré par plusieurs capitales, dont Luc-en-Diois puis Die.

En tant que capitales, elles assument les pouvoirs politique, administratif et civique, économique et religieux. Elles se sont développées en conséquence et les bâtiments habituels d’une capitale romaine ont été édifiés : forum, temples, aqueducs, thermes publics ou privés, villae et domus, nécropoles le long des routes, etc.

 

Parmi ces capitales, Die, ou Dea Augusta Vocontiorum en latin, a une importance particulière, comme en témoignent le statut honorifique de « colonie » qu’elle obtient au 3e siècle et le rempart qu’elle construit par la suite. De nos jours, seuls le rempart et sa porte fortifiée Saint-Marcel sont encore en place.

Les autres édifices sont connus en pointillé, à la faveur de fouilles archéologiques préventives ou fortuites. Il est possible qu’ils soient encore enfouis. Il est possible aussi qu’ils aient été détruits, ayant servi de carrière de pierre. En effet, plusieurs pierres romaines, telles que des stèles funéraires, des colonnes, des chapiteaux, des inscriptions, ont été réutilisées pour la construction des bâtiments d’époque ultérieure, notamment au Moyen-âge. Ce sont ces pierres que l’on peut observer à chaque coin de rue de la ville.

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Le rempart

 

Seul monument romain conservé en élévation du département de la Drôme, le rempart de Die, du moins ses parties les mieux préservées du quartier de La Citadelle, sont classées au titre des Monuments Historiques.

 

Au vu de ses dimensions et de son architecture, de ses décors à cordons de briques ou à effets de damier qui apparaissent ici ou là, il peut être vu comme une démonstration de puissance.

Son enceinte, mesurant 2km de long pour une épaisseur de 4m et une hauteur de 8m, protège une surface de l’ordre de 27 hectares. Par comparaison, les fortifications de Grenoble et de Genève, autres villes contrôlant les accès alpins, couvrent respectivement 9 ha et 6 ha.

Son tracé est rythmé par une soixantaine de tours de garde, carrées, semi-circulaires, à trois pans, ou même à sept pans (unique dans le monde romain).

Il s’ouvrait sur la route des Alpes, de Valence vers l’Italie, par deux portes fortifiées, dont seule reste la porte Saint-Marcel.

 

La porte Saint-Marcel

 

Cette porte, tournée vers Gap, s’ouvre vers l’Italie.  Elle devait sans doute s’appeler initialement « porte des Alpes » ou « porte d'Italie » mais un évêque du 5e siècle a été enterré à proximité et lui a laissé son nom. Construite en même temps que le rempart, elle a été remaniée au Moyen-âge et par la suite.

Sa façade extérieure, place Antonin Chevandier, s’impose par son architecture de gros blocs de grès et ses deux tours rondes encadrant le passage de la porte. Une fine moulure l’embellit toutefois. Les parties hautes ont été reconstruites au Moyen-âge avec ajout de mâchicoulis, d'une herse et d'un pont-levis.

 

Sa façade intérieure, tournée vers la ville, est exceptionnelle : elle englobe la voûte d'un arc monumental qui a été démonté pierre par pierre pour être réinséré dans la fortification. Cet arc est décoré de médaillons à fleurons, de deux têtes de taureaux, de centaures marins et de deux frises : l'une représente une procession religieuse, l'autre la déesse Cybèle sur son char tiré par des lions (ou des taureaux).

 

De ce fait, elle est protégée au titre des Monuments Historiques.

Ces deux monuments intègrent la visite de la ville, proposée uniquement pour les groupes (+ 8 personnes), sur réservation.

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